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RAPPORT D’ ETUDE SUR LE THEME : « IMPACT DE LA COVID19 SUR LES DROITS DES FEMMES BURKINABE »

Cette étude a été realisé dans le cadre du projet « DROITS ET SANTE DES FEMMES AU BURKINA :
PREVENIR ET REDUIRE LES VULNERABILITES EN CONTEXTE DE CRISE ET POST-CRISE COVID19 » ddont Voix de Femmes est une partenaire exécutive.

RESUME EXECUTIF
L’association ‘Equilibres et Population’ (Equipop), a d’abord initié une enquête pour mettre en
lumière la nécessité de poursuivre la lutte pour la protection des droits et de la santé des femmes
durant la période de la Covid-19 dans sept (07) pays dont le Burkina Faso.
Par la suite, elle a proposé un projet intitulé « Droits et santé des femmes au Burkina : Prévenir et
réduire les vulnérabilités en contexte de crise et post-crise Covid19 » et elle a bénéficié d’un
financement exceptionnel entrant dans le cadre de l’Initiative « Santé en Commun » de l’Agence
Française de Développement (AFD). Au Burkina Faso, le projet couvre, les régions du Centre, du
Centre-Nord et des Hauts Bassins, et est mis en œuvre par le consortium composé en plus de
l’Equilibres et Population (Equipop), l’Association des Femmes Juristes du Burkina Faso
(AFJ/BF), l’Initiative Pananetugri pour le Bien-être de la Femme (IPBF), et l’association Voix de
Femmes (VDF).
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, il est prévu la réalisation d’une étude sur
l’impact de la COVID19 sur les droits des femmes burkinabè, et plus particulièrement sur les
Violences Basées sur le Genre (VBG) avec l’appui des services d’un(e) consultant(e). Le présent
rapport rend compte des résultats obtenus à l’issue d’investigations menées avec la participation
des acteurs concernés.
L’étude a permis de toucher un échantillon de trois cent cinquante une (351) personnes.
Les données collectées ont fait l’objet d’un dépouillement à l’aide du logiciel Sphinx qui a permis
le traitement des données d’enquêtes qualitatives et d’enquêtes quantitatives. La synthèse des
résultats et leurs interprétations en vue de tirer des conclusions ont fait l’objet d’un rapport
provisoire rédigé et fourni tel que stipulé dans les TDR
Il en ressort que les groupes cibles retenus présentent à des degrés divers les impacts ci-dessous :

  • Le stress avec la peur d’être contaminé au virus, l’inaccessibilité aux services de santé pour
    les soins, voire le mauvais traitement, bref une situation de menace notable dans la prise en
    charge sanitaire des populations vulnérables, principalement des femmes et des filles ;
  • La baisse des niveaux des élèves à court terme mais aussi avec la détérioration de la qualité
    de l’enseignement scolaire à long terme, voire l’abandon du cursus scolaire du fait que
    certains parents n’ont pas pu honorer les frais de scolarisation de leurs enfants ;
  • La dégradation des conditions ou du train de vie dans les familles du fait de l’arrêt du travail
    ou la perte d’emplois des parents, la rareté et la cherté, voire l’absence de denrées
    alimentaires à cause de la fermeture des marchés et des frontières, les difficultés d’accès au
    financement et de remboursements des prêts, etc.
  • La détérioration des relations dans les familles, la peur qui crée/ installe la distance entre
    les époux et épouses, les exclusions sociales, etc.
  • Les affaires en jugement restées non tranchées/résolues plus d’une année après, le bas
    niveau de satisfaction, bref une majorité d’insatisfaits suite à leurs requêtes avec des
    juridictions et services dont l’accès est rendu difficile, etc.Autant des réalités vécues qui ont conduit à des recommandations formulées et destinées aux
    différents niveaux de responsabilités pour atténuer les effets de la COVID19 ou d’autres crises
    sanitaires éventuelles sur les VBG. Il s’agit de :
    Au niveau des institutions nationales
  • Assumer le leadership du gouvernement qui doit définir les orientations et les zones
    d’intervention prioritaires pour une protection harmonieuse des VBG ;
  • Conduire des réflexions inclusives sur les stratégies à mettre en place pour éviter qu’à la
    moindre crise éventuelle les femmes ne perdent tous leurs revenus (accompagnement avec
    des activités génératrices des femmes) ;
  • Renforcer le fonctionnement des cellules de promotion du genre, des plans d’actions genre
    dans les Ministères et Institutions et des Cadres Intersectoriels Régionaux de Dialogue sur
    le genre (CIRDG) ;
  • Appuyer la mise en place des noyaux de personnels ou des points focaux au sein des
    services sociaux et de santé, comme au sein des services des forces de sécurité et leur
    accompagnement en vue d’une meilleure prise en charge des cas de victimes de VBG ;
  • Poursuivre la sensibilisation sur les violences faites aux jeunes filles et femmes, leurs droits
    en santé sexuelle et reproductive ou encore la diminution de la charge de travail domestique
    des femmes, ainsi que toutes les formes de violences dont elles pourraient être victimes ;
  • Renforcer au sein des principaux ministères concernés par la prise en charge de la riposte à
    la COVID19, le système de collecte, d’analyse et de diffusion des informations/données
    sur les VBG (données ventilées par sexe, âge et handicap).
    Au niveau des institutions sous régionales et internationales
  • Appuyer les mesures prises au niveau des pays afin d’améliorer la collecte et l’utilisation
    des données sur la violence à l’égard des femmes dans le contexte de la COVID19.
    Au niveau des associations et ONG nationales de développement
  • Soutenir des campagnes d’information/éducation/communication sur les VBG ;
  • Intensifier les campagnes de plaidoyer ;
  • Intégrer la dimension genre dans tous les programmes de financement et engagements, et
    surtout veiller à ce qu’elle soit incorporée de manière proactive dans les fonctions de
    leadership et de plaidoyer éclairé des associations et ONG.
    Au niveau des Partenaires techniques et financiers (PTF)
  • Améliorer la synergie d’action des intervenants ;
  • Appuyer les projets et programmes de campagnes de sensibilisation /Information,
    Education et /Communication et Communication pour le Changement de Comportement
    (IEC/CCC) et les prises en charge des victimes des VBG (écoute et accompagnement) à
    travers les cliniques juridiques ou les centres d’accueil.

suivre le lien pour avoir accès au document du rapport: https://www.voixdefemmes.bf/gmedia/rapport_etude_impact_covid19_v_finale-pdf/

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