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Rapport formation journalistes VDF

RAPPORT DE LA FORMATION DE VINGT (20) JOURNALISTES SUR LES MUTILATIONS GENITALES FEMININES ET LE MARIAGE D’ENFANTS


 

Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet de renforcement de la collaboration et de l’action juridique pour mettre fin aux mutilations génitales féminines et des mariages d’enfants en Afrique de l’Ouest financé par Equality Now, l’ONG Voix De Femmes a organisé au Centre pour le Bien-être de la femme et de la prévention des Mutilations Génitales Féminines/Gisèle KAMBOU (CBF/GK) un atelier de renforcement des compétences des hommes de divers medias sur les MGF. Cette formation a duré trois jours du jeudi vingt-sept septembre au samedi vingt-neuf septembre 2018.

Elle a connu la participation de 20 journalistes issus de 17 organes privés et publics. Cette activité s’est déroulée sous la conduite Madame Marie Louise F. COMPAORE, Epouse de Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre auprès de la Présidence du Faso et  la Présidente de voix de Femmes et rassemblé  vingt (20) journalistes  des organes de presse (TV, radio, presse écrite, web).
Cet atelier fait suite à une recommandation faite par les journalistes lors de l’atelier bilan avec les acteurs tenu en 2007 à auquel Mr JEAN PAUL MURUNGA venu de Nairobi au Kenya avait pris part.


  • Cérémonie d’ouverture

La cérémonie présidée par Madame Marie Louise F. COMPAORE, Epouse de Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre auprès de la Présidence du Faso a débuté par les discours de Madame Mariam LAMIZANA Présidente de l’ONG Voix de Femmes et l’allocution de Madame Marie Louise COMPAORE.
Dans son propos la Présidente de Voix de Femmes a souhaité la bienvenue aux participants, exprimé sa gratitude à l’endroit de Madame Marie Louise COMPAORE, Epouse de Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre auprès de la Présidence du Faso pour sa présence à « l’atelier de renforcement des compétences des journalistes sur les MGF et le ME ».

Elle a rappelé le contexte de la session qui se situe dans le cadre d’un projet dont le lancement le 11 juillet 2016 et dénommé ‘’projet de renforcement de la collaboration et de l’action juridique pour mettre fin aux mutilations génitales féminines et aux mariages d’enfants’’ finance par EQUALITY NOW et qui couvre les pays dont Mali, le Kenya, le Benin et le Burkina Faso.

A l’issu de la mise en œuvre des activités de ce projet, un atelier d’évaluation a eu lieu le 28 septembre 2017 a l’hôtel Royal Beach avec les journalistes. Une des recommandations phares exprimées par les journalistes était le renforcement de leurs capacités dans le domaine des MGF et du ME afin qu’ils apportent leur contribution à la lutte.  Le présent atelier est donc une concrétisation de cette recommandation.
Pour rappeler l’importance de leurs engagements, elle a donc fait  un bref rappel de la situation des MGF et du ME au Burkina Faso et affirmé que la victoire totale du combat contre ce fléau  est certaine et très proche dans la mesure où c’est une lutte contre l’ignorance et pour la justice, pour l’avenir de l’humanité.  Son propos a mentionné en outre les thèmes qui seront abordés et les attentes de VdF vis-à-vis des journalistes à l’issu de la session.
Elle  a clos son propos en réitérant sa gratitude à l’endroit  Madame  Marie Louise  COMPAORE, Epouse de Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre auprès de la Présidence du Faso pour son engagement personnel et son soutien  aux acteurs de terrain engagés pour le bien-être des couches vulnérables,  à l’endroit des partenaires techniques et financiers que sont l’UNICEF, l’UNFPA,  SAVE THE CHILDREN pour leur accompagnement dans la lutte à EQUALITY NOW  dont le partenariat permet l’organisation de l’atelier.

Madame Marie Louise COMPAORE, Epouse de Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre auprès de la Présidence du Faso a l’entame de son discours a relevé qu’au Burkina Faso, la pratique des MGF   et des ME continue obligeant nos Etats à consacrer encore d’énormes ressources à cette lutte qui devraient plutôt être consacrées à la création de la croissance économique afin de garantir aux citoyens l’équité comme cela se fait ailleurs. Elle a rappelé que dans 29 pays africains, les MGF se pratiquent avec des taux de prévalence dont la moyenne varie entre 25% et 90%.
En plus elle rappelé les cas des 51 victimes d’excision enregistrées dans le mois de septembre 2018 à Ouagadougou et à Kaya.
Pour elle, la gravite de la situation des MGF dans notre pays nécessite une mobilisation générale contre les poches de résistance et tous ceux qui encouragent par leur comportement la pratique. L’action des hommes de medias à savoir les écrits, les images, les reportages sur les conséquences et l’impact négatif de ces pratiques sur le développement font partie de l’idéal et des attentes de la session dans la mesure où elle rend visible les initiatives des acteurs de la lutte, informe et alerte l’opinion nationale et internationale sur la gravité de ces pratiques.
Par ailleurs, Madame COMPAORE a félicité les journalistes pour les efforts déployés chaque jour pour accompagner les acteurs du combat contre les violences basées sur le genre. Elle les a exhortés à une participation directe, franche et constructive aux différentes communications.
En outre, elle a remercié les OSC et surtout félicité Voix de Femmes pour sa contribution à la promotion de l’élimination de toutes les violences faites aux femmes et aux enfants au Burkina.
Elle a témoigné sa gratitude EQUALITY NOW pour son soutien financier qui permet l’organisation du présent atelier et pour l’intérêt porté au Burkina Faso.


II Des communications

Les communications  ont porté sur les MGF et le ME, l’historique de la lutte depuis les indépendances et l’expérience du Comité Inter – Africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CI-AF) et  ont été  présentées par  le professeur Michel AKOTIANGA, Vice président d’honneur du Comité Nationale de Lutte contre la Pratique de l’Excision,  Monsieur ZONG NABA Raphael, Coordonnateur de Voix de Femmes et Madame Mariam LAMIZANA, Présidente de Voix de Femmes, Madame OUANGRAOUA Raketa et Monsieur KABORE Marcel.
Un pré-test réalisé avant les présentations a permis de faire l’état des connaissances des journalistes sur les MGF et réajuster le contenu des présentations en insistant sur certains aspects. Un post test a permis de faire de voir qu’il y a eu une maitrise des thématiques développées.


II-1 Communication sur les MGF

On retiendra que ces communications sur les MGF ont concerné la définition et l’ampleur des MGF, les fondements des MGF, les conséquences des MGF et le contenu de la nouvelle loi sur les MGF, la présentation du comité Inter- Africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants (CI-AF). Ces communications ont fait l’objet d’exposés, de commentaires avec beaucoup d’images illustrant les conséquences de la pratique. Ces présentations ont fait suite à une projection d’un film sur l’excision au Mali qui a permis aux journalistes de comprendre davantage des conséquences des MGF. Certains journalistes ont quitté momentanément la salle au regard de la sensibilité des images.
Des échanges ont eu lieu sur le film et les exposés et ont porté sur les réparations des séquelles, la persistance de la pratique en lien avec les excisions enregistrés à Ouagadougou et à Kaya dont la médiatisation a été couverte par certains journalistes présents. Les débats ont également porté sur l’application de la loi et des questions d’éclaircissement sur l’expérience du CI-AF.

 


II-2 Historique de la lutte contre les MGF au Burkina Faso

Dans sa communication, elle a fait un bref aperçu des dates importantes ayant marqué la lutte contre l’excision au Burkina Faso et le rôle joué par les différents acteurs à travers les différentes institutions. Elle a partagé avec les journalistes les difficultés qui ont jalonnées la lutte avec sa riche expérience qu’elle illustré par de nombreuses anecdotes.


II-3 La présentation du comité Inter- Africain

Elle a présenté le CI-AF, sa nature ses missions, sa vision, les principes directeurs, sa composition, ses organes, ses domaines d’interventions quelques résultats atteints, ses partenaires. Des échanges ont également eu lieu et ont permis aux participants de mieux connaitre le CI-AF.


II-4 Engagements des journalistes

A l’issu des travaux de l’atelier les journalistes ont fait des propositions d’actions en termes de perspectives pour l’année 2019 à mettre en œuvre qui sont :

Activités prioritaires

  • Création d’un groupe de journalistes contre les MGF ;
  • Institution d’un prix spécial MGF lors des Galians ;
  • Organisation d’émissions radiophoniques synchronisées ;
  • Création d’un Web TV ;
  • Couverture des procès en vue.

Activités secondaires

  • Impliquer davantage les médias communautaires dans la luttes contre la pratique des MGF ;
  • Mettre en place des points focaux au sein des médias communautaires ;
  • Initier des plaidoyers avec les responsables des médias ;
  • Promouvoir le prix Mariam LAMIZANA ;
  • – Créer un mailing liste pour les journalistes ;
  • – Produire annuellement des émissions télé sur les MGF ;
  • -Elaborer une plateforme de discussion en ligne sur les questions concernant les MGF.

 


Conclusion

En conclusion la session de renforcement des compétences des journalistes s’est bien passée et a connu une participation assidue des hommes des médias qui se sont engagés à la fin à relayer les informations sur les MGF et à produire au besoin des articles de presse.

Voix de Femmes mettra tout en œuvre pour assurer le suivi des engagements pris par les journalistes.

 

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